Le titre du recueil, en forme de métaphore, évoque les pages des livres, invitations aux rêves et aux itinéraires intérieurs. Ainsi « Torii d’Itsukushima » suggère un passage entre deux mondes. Tout poème recèle sa part de mystère, tout poète se dissimule comme une pieuvre derrière son encre, comme le note magnifiquement Fouad El Etr. Dans le même temps l’écriture poétique nait d’ un désir contradictoire de partage d’un temps saisi et reconstruit.L’auteur se tient « comme une âme au seuil de la porte » dans une espèce de fragilité existentielle à laquelle il oppose son encre/ancre.
Dans ce volume, aux cristallisations inquiètes du quotidien et du souvenir, succèdent quelques chevauchées imaginaires sud-américaines et africaines. L’incompréhension du monde cède alors le pas au « conciliabule des feuilles », à la beauté retrouvée du réel. |
Jean-Louis Peyre est né le 4 juillet 1955 à Vienne. Après des études secondaires et universitaires, il entre comme cadre technique chez un opérateur téléphonique. Depuis un coup de foudre rimbaldien, il garde un amour indéfectible pour la poésie, qu’elle soit créatrice d’espaces à l’image de Schéhadé ou Supervielle, ou témoigne des fêlures de l’être à l’instar de Reverdy ou Esteban. |